L'imaginaire des langues : entretiens avec Lise Gauvin (1991-2009) / Edouard Glissant [Littérature, Langues et Religions]
Langue : français.Publication : Paris : Gallimard, DL 2010., Cop 2010., Impr 2010.Description : 1 volume de116 pages : couvertyure en couleurs ; 21 cm.ISBN : 9782070131822.Résumé : «Je pense que dans l'histoire de tous les arts et de toutes les cultures, il y a la nostalgie de ce moment primordial – et non pas primitif – où le même était en rapport en l'autre. Le même qui était l'habitant des cavernes, par exemple, son autre ce n'était pas un autrui, son autre, c'était l'animal et l'entour. Dans ce sens, quand il rencontre l'autrui et que commencent les guerres, et que commence la vie de société, il abandonne la tentative de fusion et de communion avec l'autre qui était l'animal et l'entour pour entrer dans les vicissitudes de la vie en société et peut-être de l'histoire. C'est-à-dire la relation avec un autrui, avec un autre qui serait semblable à lui-même. Il me semble que toute l'histoire des arts de toutes les humanités est une espèce de tension vers ce point de fusion, de connivence avec l'autre de l'animal, l'autre de l'arbre, l'autre des choses, et que cette sourde tension a été toujours – et peut-être heureusement parce que c'est une tension insupportable – masquée, barrée, par une conception du beau comme consentement à des règles, consentement à des lois, consentement à un ordonnancement. Il y a cette dualité dans ce que nous concevons de la beauté. Une fois de plus, je reviens à Rimbaud. Quand il dit : "Il faut se faire voyant", il dit qu'il faut être capable de voir ce moment de fusion primordiale.» É. G.Sujet - Nom de personne: 6844Sujet - Nom commun: 6588Type de document | Site actuel | Cote | Statut | Notes | Date de retour prévue |
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Littérature, Langues et Religions | Bibliothèque Universitaire Mohamed Sekkat 3ème étage | 848.914 GIL (Parcourir l'étagère) | Disponible | NEW 2019 |
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848.914 03 KHA L'imposture des mots | 848.914 03 LAB Ma mère, cette inconnue | 848.914 03 LAF Les années 80 dans ma vieille Ford | 848.914 GIL L'imaginaire des langues | 848.914 KHA Le Temps des Refus | 848.914 MIC Mohammed Khaïr-Eddine | 848.914 MIL Brumes de Cimmérie |
«Je pense que dans l'histoire de tous les arts et de toutes les cultures, il y a la nostalgie de ce moment primordial – et non pas primitif – où le même était en rapport en l'autre. Le même qui était l'habitant des cavernes, par exemple, son autre ce n'était pas un autrui, son autre, c'était l'animal et l'entour. Dans ce sens, quand il rencontre l'autrui et que commencent les guerres, et que commence la vie de société, il abandonne la tentative de fusion et de communion avec l'autre qui était l'animal et l'entour pour entrer dans les vicissitudes de la vie en société et peut-être de l'histoire. C'est-à-dire la relation avec un autrui, avec un autre qui serait semblable à lui-même. Il me semble que toute l'histoire des arts de toutes les humanités est une espèce de tension vers ce point de fusion, de connivence avec l'autre de l'animal, l'autre de l'arbre, l'autre des choses, et que cette sourde tension a été toujours – et peut-être heureusement parce que c'est une tension insupportable – masquée, barrée, par une conception du beau comme consentement à des règles, consentement à des lois, consentement à un ordonnancement.
Il y a cette dualité dans ce que nous concevons de la beauté. Une fois de plus, je reviens à Rimbaud. Quand il dit : "Il faut se faire voyant", il dit qu'il faut être capable de voir ce moment de fusion primordiale.»
É. G
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